Upcycling: Valorisation, la mine d'or des coproduits

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31.03.2023

S’intégrant totalement à la tendance du clean label, le upcycling devient plus qu’une tendance. A long terme, cela deviendra sûrement un label, pour Julien Lesage, fondateur et directeur de Hubcycle (fournisseurs d’ingrédients alimentaires issus de coproduits).  Il a expliqué lors d’une conférence organisée pendant le CFIA, comment « passer du gaspillage à une ressource stratégique ».

Trois définitions essentielles :

  • Déchets : souvent un mélange de différents coproduits, ils sont stockés à l’extérieur des usines et finissent contaminés. Ils sont retirés par des prestataires et ont donc souvent une valeur négative.
  • Coproduits : ce sont des flux secondaires générés pendant la fabrication d’un produit. Ils sont purs, et sont scalables. La législation qui les encadre est celle des produits.
  • Ingrédients upcyclés : ce sont des ingrédients faits à partir de matières premières qui auraient été gaspillées : des coproduits. « C’est rendre formulable les coproduits. »
  • Hubcycle identifie les coproduits stratégiques, utilise la phytochimie pour les qualifier, créer des spécifications et les vend. « Il n’y a pas besoin de cultiver et fabriquer de nouvelles ressources car elles existent déjà, en déduit donc Julien Lesage. Les ingrédients sont en général 20 % moins chers que des produits standards. Les coproduits représentent 85 % du gaspillage alimentaire. C’est la moitié des ressources agricoles de la planète qui sont de nouveau disponibles. Cela est un levier vers une industrie plus durable et sobre. »
  • La société Green Spot Technologies a également présenté son activité : « Nous collectons des pelures ou pulpes de fruits et légumes, des pépins, des coproduits de légumineuses et céréales mais également dautres coproduits, présente Corinne Anquetil, responsable des ventes. Ces parties sont connues pour être les plus nutritives des végétaux, étant riches en fibres, minéraux et vitamines. Cependant ces coproduits sont associés généralement à une acidité trop importante, une teneur en sucre trop élevée et une mauvaise digestibilité. Cela limite grandement leur valeur nutritionnelle et leur utilisation dans les industries agroalimentaires. » Elle collabore avec des industriels pour collecter la partie des végétaux qu’ils n’utilisent pas (i.e. les drêches de brasseries, le marc des industries du jus et du vin..). Elle ajoute ensuite leurs propres ferments, sans OGM, dans le substrat et « la nature travaille pour nous afin de prédigérer les fibres, augmenter et améliorer les protéines, consommer les sucres et autres facteurs antinutritionnels, en plus d’apporter de nouveaux goûts ». Après l’étape de fermentation, le produit est séché afin d’obtenir un concentré de nutriments.
  • Pour conclure cette session, Thibaut Riedel, ingénieur industrialisation chez Circul’Egg , a présenté son modèle de valorisation des membranes de coquilles d’œufs récupérées auprès des casseries françaises. Intéressantes pour leur composition et teneur en collagène, acide hyaluronique et glycosaminoglycanes (efficacité prouvée sur les douleurs articulaires et anti-inflammatoire). Circul’Egg transforme cette membrane en poudre garantissant une meilleure biodisponibilité et une faible teneur en métaux lourds.

Un océan d’opportunités nouvelles donc qui ne demandent qu’à être explorées !

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