Traitements injectables et perte de poids : les recherches Google explosent

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24.02.2025

Les recherches sur Google concernant les traitements injectables pour la perte de poids ont fortement augmenté en janvier 2025, témoignant d’un intérêt grandissant pour ces solutions médicales en complément d’un mode de vie plus sain.

Exemple avec les recherches sur les sémaglutides, qui ont augmenté de 124 % en janvier par rapport à janvier 2024.

C’est ce qu’a montré une étude sur les recherches Google réalisée par Zava, une plateforme de téléconsultation spécialisée dans l’obésité, qui a analysé les molécules les plus demandées et démystifié les idées reçues qui entourent ces traitements.

Volume de recherche sur Google concernant les traitements médicamenteux agissant sur la perte de poids:

ClassementMot-cléRecherches Google – janvier 2024Recherches Google – janvier 2025% d’augmentation
1Sémaglutide74 988167 766+124 %
2Tirzépatide 3 6447 711+112 %
3Liraglutide 24 06928 865+20 %
4Orlistat10 43212 213+17 %

Sémaglutide : une popularité en plein essor

ZAVA révèle que le mot Sémaglutide (ainsi que les médicaments contenant cette substance active) enregistre une augmentation impressionnante de 124 %, passant de 74 988 recherches Google en janvier 2024 à 167 766 en janvier 2025.

Ce principe actif appartient à la classe des analogues du GLP-1 et permet de réguler la glycémie et favoriser la perte de poids en réduisant l’appétit. Très populaire sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok où elle cumule plus de 542 500 publications. Le sémaglutide, comme d’autres analogues du GLP1, est commercialisé sous différents noms, dont certains réservés au traitement du diabète. 

Tirzépatide : en forte croissance

Le Tirzépatide (et les médicaments contenant cette substance active) suit de près avec une hausse de 112 %, passant de 3 644 recherches en janvier 2024 à 7 711 en janvier 2025 et suscite également un fort intérêt sur les réseaux sociaux, avec plus de 286 707 vidéos sur TikTok.

Liraglutide et Orlistat : une hausse plus modérée

Le Liraglutide (et les médicaments contenant cette substance active), disponible en France sous forme d’injection également, enregistre une augmentation plus modérée de 20 %, tandis que l’Orlistat (et les médicaments contenant cette substance active), un traitement oral, affiche une hausse de 17 %. Cette croissance moindre s’explique par l’arrivée de principes actifs présentant une efficacité supérieure pour la perte de poids.1 Leur position en bas du classement et leur présence plus discrète sur les réseaux sociaux (98 594 publications pour Orlistat et 41 497 pour Liraglutide) indiquent une préférence marquée pour les traitements plus récents et les injections largement médiatisés.

Un engouement croissant en France pour les traitements GLP-1**

En janvier 2025, la France se classe en troisième position mondiale pour le volume de recherches liées aux « injections pour la perte de poids », derrière le Royaume-Uni et l’Espagne.  Les recherches ont augmenté de 156,25 % entre janvier 2024 et janvier 2025.

Docteur Albe-Ly, médecin généraliste chez ZAVA, commente :

“Bien que la perte de poids ne soit jamais linéaire, les injections à base d’analogues du GLP-1 révolutionnent la prise en charge de l’obésité et du surpoids en offrant une efficacité accrue et une perte de poids plus rapide. C’est leur disponibilité croissante sur le marché qui transforme véritablement la donne, en rendant ces solutions plus accessibles, bien que coûteuses.

Les réseaux sociaux, comme TikTok, ont amplifié ce phénomène en permettant de partager des expériences, contribuant à normaliser l’utilisation de ces traitements – parfois de manière positive, parfois moins, entraînant aussi toutes sortes de mésusages. Ces traitements, comme tout médicament, ne doivent être utilisés que de manière encadrée et associés à des habitudes de vie saines, incluant une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et un bon équilibre mental. Un suivi médical est nécessaire pour s’assurer que le traitement est efficace, les effets indésirables modérés, et gérer la période qui suit la perte de poids, toujours critique car à l’arrêt des injections, le sentiment de satiété disparaît, présentant d’importants risques d’effet yoyo si de nouvelles habitudes n’ont pas été suffisamment installées.”

Le Dr Albe-Ly met en garde contre les dangers des réseaux sociaux, où certains produits sont promus sans supervision médicale, parfois au détriment des personnes diabétiques auxquelles certains de ces traitements sont exclusivement destinés. Lorsqu’ils sont utilisés correctement et sous surveillance, ces médicaments peuvent être des outils efficaces pour des résultats durables, réduisant la stigmatisation et incitant à rechercher un accompagnement médical adapté.

Le « mauvais » exemple US

Aux États-Unis, environ 12 % de la population consomme des médicaments antagonistes du GLP-1.

Exemple avec le sémaglutide, médicament antidiabétique (diabète de type 2) développé par le groupe Novo Nordisk, utilisé sous forme injectable pour le traitement de l’obésité et du surpoids. Or, quand l’on sait que plus d’un Américain sur trois et plus d’une Américaine sur quatre sont en surpoids, la molécule a été détournée de son objectif premier et son succès en tant que « coupe faim » auprès de la population américaine était inévitable.

Outre le fait que le traitement est onéreux (un mois d’approvisionnement en Ozempic coûte 940 US $), il ne va pas sans risque pour la santé – notamment des affections gastro-intestinales sévères (pancréatite, obstruction intestinale, pathologies biliaires, gastroparésie), des interactions sur la thyroïde (risques de cancer médullaire de la thyroïde)… (étude de l’Université de Colombie Britannique, Canada, publiée dans JAMA en octobre 2023).

En Europe, ce sont plus de 20 millions d’utilisateurs qui sont recensés. Ces chiffres devraient encore augmenter avant la fin de 2025 – surtout aux Etats-Unis, l’Europe se protégeant de cette vague par des règles strictes de délivrance. 

Analogues du GLP-1 : de nouvelles règles de délivrance en France

A compter du 1er février de cette année, un médecin devra justifier sa décision de prescription d’un antidiabétique analogue du GLP-1 en remplissant un formulaire spécifique, que les patients devront ensuite présenter à leur pharmacien. Certains médicaments indiqués dans le traitement du diabète ont fait l’objet de tensions d’approvisionnement importantes en 2023 et 2024. Les personnes atteintes d’un diabète ont subi de plein fouet la pénurie des analogues du GLP-1 et les difficultés d’accès à certaines insulines. La mise en place de la mesure vise à éviter les risques de mésusage (gestion du poids), de pénurie ou de détournement de certains médicaments.

La mesure s’applique pour le moment uniquement à quatre médicaments, tous indiqués dans le traitement du diabète de type 2 : le sémaglutide (Ozempic), le dulaglutide (Trulicity), le liraglutide (Victoza) et l’exénatide (Byetta).

Source : Fédération française des diabétiques

* : Le sémaglutide, le tirzépatide, le liraglutide et l’orlistat sont des molécules utilisées dans les traitements pour la perte de poids et/ou du diabète. Elles sont commercialisées sous différents noms en fonction des laboratoires et des indications, notamment Wegovy et Ozempic pour le sémaglutide, Mounjaro pour le tirzépatide, Saxenda et Victoza pour le liraglutide, ainsi que Xenical pour l’orlistat. Les GLP1 bénéficiant d’une AMM uniquement pour le diabète ont également été considérés dans l’étude étant donné la confusion qui règne autour de ces différents traitements sur internet.

** : Le Glucagon-Like-Peptide-1 (GLP-1) est une hormone produite par l’intestin qui régule la glycémie en stimulant la libération d’insuline et en inhibant la libération de glucagon. Il joue également un rôle dans la régulation de l’appétit et de la satiété, ce qui en fait une cible pour le traitement du diabète et de l’obésité.

Le peptide-1 de type glucagon (GLP-1) est une hormone produite par l’intestin qui régule la glycémie en stimulant la libération d’insuline et en inhibant la libération de glucagon. Il joue également un rôle dans la régulation de l’appétit et de la satiété, ce qui en fait une cible pour le traitement du diabète et de l’obésité.

Méthodologie :

  1. ZAVA a analysé l’augmentation des recherches sur Google concernant les injections et les traitements pour la perte de poids.
  2. Les données sur les volumes de recherche ont été collectées à l’aide de l’outil Ahrefs, en se concentrant sur les volumes de recherche mensuels pour janvier 2024 et janvier 2025 en France uniquement.
  3. Les termes suivants ont été inclus : « Sémaglutide », « Wegovy », « Ozempic », « Orlistat », « Xenical », « Alli », « Tirzépatide », « Mounjaro », « Liraglutide », « Saxenda », « Victoza »

Note : le numéro 90 Actif’s Mag fait un point sur les stratégies des nutraceutiques positionnés dans l’espace des « GLP-1 alternatives. »


Injectable treatments and weight loss: Google searches skyrocket

Google searches for injectable treatments for weight loss increased sharply in January 2025, reflecting a growing interest in these medical solutions as a complement to a healthier lifestyle.

An example is the search for semaglutides, which increased by 124% in January compared to January 2024.

This was shown by a study of Google searches carried out by Zava, a teleconsultation platform specialising in obesity, which analysed the most requested molecules and demystified the preconceived ideas surrounding these treatments.

Volume of Google searches for drug treatments for weight loss:

ClassificationKey-wordGoogle search – jan 2024 Google search – jan 2025% incrase
1Semaglutide74 988167 766+124 %
2Tirzepatide 3 6447 711+112 %
3Liraglutide 24 06928 865+20 %
4Orlistat10 43212 213+17 %

Sémaglutide: soaring popularity

ZAVA reveals that the word Semaglutide (as well as drugs containing this active substance) has seen an impressive increase of 124%, from 74,988 Google searches in January 2024 to 167,766 in January 2025.

This active ingredient belongs to the class of GLP-1 analogues and helps regulate blood sugar and promote weight loss by reducing appetite. It is very popular on social networks, particularly on TikTok, where it has accumulated more than 542,500 posts. Semaglutide, like other GLP-1 analogues, is marketed under different names, some of which are reserved for the treatment of diabetes.

Tirzepatide: strong growth Tirzepatide (and drugs containing this active substance) follows closely behind with an increase of 112%, rising from 3,644 searches in January Tirzepatide: strong growth

Tirzepatide (and drugs containing this active substance) follows closely behind with an increase of 112%, from 3,644 searches in January 2024 to 7,711 in January 2025, and is also generating strong interest on social networks, with more than 286,707 videos on TikTok.

Liraglutide and Orlistat: a more moderate increase

Liraglutide (and medicines containing this active substance), also available in France in the form of an injection, recorded a more moderate increase of 20%, while Orlistat (and medicines containing this active substance), an oral treatment, showed an increase of 17%. This lower growth can be explained by the arrival of active ingredients with superior effectiveness for weight loss.1 Their position at the bottom of the ranking and their more discreet presence on social networks (98,594 publications for Orlistat and 41,497 for Liraglutide) indicate a marked preference for more recent treatments and widely publicised injections.

Growing enthusiasm in France for GLP-1** treatments

In January 2025, France ranked third in the world for the volume of searches related to ‘weight loss injections’, behind the United Kingdom and Spain. Searches increased by 156.25% between January 2024 and January 2025.

Dr Albe-Ly, a general practitioner at ZAVA, comments:

« Although weight loss is never linear, GLP-1 analogue-based injections are revolutionising the management of obesity and overweight by offering increased efficacy and faster weight loss. It is their increasing availability on the market that is truly transforming the situation, making these solutions more accessible, albeit expensive.

Social networks, such as TikTok, have amplified this phenomenon by allowing experiences to be shared, helping to normalise the use of these treatments – sometimes in a positive way, sometimes less so, also leading to all kinds of misuse. These treatments, like any medication, should only be used under supervision and in combination with a healthy lifestyle, including regular physical activity, a balanced diet and good mental balance. Medical follow-up is necessary to ensure that the treatment is effective, the side effects are moderate, and to manage the period following weight loss, which is always critical because when the injections stop, the feeling of fullness disappears, presenting a significant risk of the yoyo effect if new habits have not been sufficiently established. »

Dr Albe-Ly warns of the dangers of social media, where certain products are promoted without medical supervision, sometimes to the detriment of people with diabetes, for whom some of these treatments are exclusively intended. When used correctly and under supervision, these drugs can be effective tools for long-lasting results, reducing stigmatisation and encouraging people to seek appropriate medical support.

The ‘bad’ US example

In the United States, around 12% of the population takes GLP-1 antagonist drugs.

One example is semaglutide, an antidiabetic drug (type 2 diabetes) developed by the Novo Nordisk group, used in injectable form for the treatment of obesity and overweight. However, when you consider that more than one in three American men and more than one in four American women are overweight, the molecule has been diverted from its primary objective and its success as an ‘appetite suppressant’ among the American population was inevitable.

In addition to the fact that the treatment is expensive (a month’s supply of Ozempic costs US$940), it is not without health risks – including severe gastrointestinal conditions (pancreatitis, intestinal obstruction, biliary pathologies, gastroparesis), interactions with the thyroid (risk of medullary thyroid cancer), etc. (study by the University of British Columbia, Canada, published in JAMA in October 2023).

In Europe, there are more than 20 million users. These figures are expected to increase further before the end of 2025, especially in the United States, with Europe protecting itself from this wave with strict dispensing rules.

GLP-1 analogues: new dispensing rules in France

From 1st February this year, doctors will have to justify their decision to prescribe a GLP-1 analogue antidiabetic by filling in a specific form, which patients will then have to present to their pharmacist. Some medicines indicated for the treatment of diabetes were subject to significant supply tensions in 2023 and 2024. People with diabetes have been hit hard by the shortage of GLP-1 analogues and the difficulties in accessing certain insulins. The implementation of the measure aims to avoid the risks of misuse (weight management), shortage or diversion of certain medicines.

The measure currently applies only to four drugs, all indicated for the treatment of type 2 diabetes: semaglutide (Ozempic), dulaglutide (Trulicity), liraglutide (Victoza) and exenatide (Byetta).

Source: French Federation of Diabetics

*: Semaglutide, tirzepatide, liraglutide and orlistat are molecules used in treatments for weight loss and/or diabetes. They are marketed under different names depending on the laboratories and the indications, in particular Wegovy and Ozempic for semaglutide, Mounjaro for tirzépatide, Saxenda and Victoza for liraglutide, as well as Xenical for orlistat. GLP1s with MA for diabetes only were also considered in the study given the confusion surrounding these different treatments on the internet.

**: Glucagon-Like-Peptide-1 (GLP-1) is a hormone produced by the intestine that regulates blood sugar by stimulating the release of insulin and inhibiting the release of glucagon. It also plays a role in regulating appetite and satiety, making it a target for the treatment of diabetes and obesity.

Glucagon-like peptide-1 (GLP-1) is a hormone produced by the intestine that regulates blood sugar levels by stimulating the release of insulin and inhibiting the release of glucagon. It also plays a role in regulating appetite and satiety, making it a target for the treatment of diabetes and obesity.

Methodology:

1. ZAVA has analysed the increase in Google searches for injections and treatments for weight loss.

2. The search volume data was collected using the Ahrefs tool, focusing on monthly search volumes for January 2024 and January 2025 in France only.

3. The following terms were included: ‘Semaglutide’, ‘Wegovy’, ‘Ozempic’, ‘Orlistat’, ‘Xenical’, ‘Alli’, ‘Tirzépatide’, ‘Mounjaro’, ‘Liraglutide’, ‘Saxenda’, ‘Victoza’

Note: issue 90 of Actif’s Mag takes a look at the strategies of nutraceuticals positioned in the ‘GLP-1 alternatives’ space.

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