Santé : 9 Français sur 10 souffrent d'un ou plusieurs maux du quotidien

Partage : Icone facebook Icone Linkedin Icone twitter

16.06.2025

La quatrième édition du Bulletin de santé des Français réalisée par Toluna pour NèreS* montre que, après un long cycle de dégradation de l’état de santé général des Français, la situation se stabilise en ce début de 2025.

  • 16 % des Français se déclarent en très bonne santé (15 % en 2024, 19 % en 2023, 17 % en 2022) – 20% des 18-34 ans et 22% CSP+
  • 31 % s’estiment en mauvaise santé

En raison de :

  • Maladie(s) chronique(s) (44 %)
  • Handicap(s) (moteur, visuel, auditif) (52 %)
  • Au moins 6 maux du quotidien (36 %)
  • Détérioration en 2024 de la santé physique (62 %) et de la santé mentale (52 %)
  • Revenus faibles (<15K / an) (42 %)

Conséquences :

  • 40% des Français ont renoncé à se soigner
  • 36% estiment qu’il est très difficile de se rendre chez un médecin généraliste.

Au cours des 12 derniers mois…

87 % des Français déclarent avoir souffert d’un ou plusieurs maux au quotidien. Ces troubles, souvent jugés mineurs, ont pourtant un impact réel et cumulatif sur la qualité de vie et sur le système de santé.

  • Fatigue (36 %)
  • Maux de tête (31 %)
  • Douleurs musculaires (28 %)
  • Troubles du sommeil (27 %)
  • Pathologies hivernales (44 %) – rhume, état grippal toux, maux de gorge

Quelles stratégies face aux maux du quotidien ?

Pour traiter leurs maux du quotidien, les Français ont principalement recours à l’automédication, au conseil du pharmacien devant la consultation auprès d’un médecin.

  • 57 % des Français ayant des maux du quotidien consomment un médicament en vente libre. Ce sont aussi les personnes qui ont renoncé à se soigner (64 %) et ont le sentiment d’être exclues du système de santé (62 %).
  • 50 % des Français demandent conseil à un pharmacien
  • 48 % utilisent un remède naturel ou une médecine alternative
  • 46 % consultent un médecin.

Prévention en santé : le grand écart

Dans ce contexte, la prévention s’impose comme une partie de la solution.

  • 92 % des Français la jugent importante
  • 87 % affirment faire attention à leur santé

Pourtant, dans les faits, il existe un décalage entre l’importance accordée par les Français à la prévention et la mise en oeuvre des gestes préventifs : alimentation saine, exercice physique régulier, sommeil de qualité, vaccination, suivi médical. La prévention peine encore à s’ancrer pleinement dans les habitudes des Français.

Principaux freins :  le coût (36 %), le manque d’accès à un professionnel de santé (35 %) et le manque de temps (23 %).

Conséquence : nos compatriotes portent un regard ambivalent sur le fonctionnement du système de santé.

  • 51 % estiment que le système fonctionne bien (7 % très bien même)
  • 49 % pensent qu’il fonctionne mal (voire très mal pour 13 %).
  • Près des 2/3 des Français jugent difficile de consulter un médecin sous 24h (situation nettement dégradée en 2025 (+ 8 points) versus 2024). 85 % des personnes interrogées dénoncent des délais d’attente trop longs pour obtenir un rendez-vous médical (82 % attendent plus de trois jours).
  • 80 % estiment facile de trouver une solution sous 24h en pharmacie.

« Il y a un véritable consensus des Français sur l’importance de la prévention, mais il reste encore un effort majeur à faire pour rendre les outils visibles, simples et concrets. Le pharmacien, par sa proximité et sa légitimité, peut incarner cette prévention du quotidien, celle qui fait vraiment la différence. » Luc Besançon, délégué général de NèreS.

Renoncement aux soins

C’est le cas pour 34 % des Français (au moins une fois dans l’année écoulée).

Faute d’alternative, les Français sont de plus en plus nombreux (26 %) à se rendre aux urgences pour soigner leurs maux du quotidien (progression de 2 points par rapport à 2024).

Un Français sur deux se sent exclu du système de santé. Les plus vulnérables sont surreprésentés : jeunes (60%), sans médecin traitant (63%), ayant recours fréquemment aux urgences pour des maux du quotidien (74%) ou ayant renoncé à se soigner (75%).

Plus de la moitié des Français (55 %) a le sentiment de vivre dans un désert médical (72 % en zone rurale, 53 % dans l’agglomération parisienne).

« Ce que révèle cette étude est une réalité quotidienne vécue par nos concitoyens : trop souvent, le parcours de soins est une course d’obstacles. Nous devons redonner de la fluidité, de la simplicité, et surtout remettre du bon sens dans l’organisation des soins de premier recours. » Vincent Guiraud-Chaumeil, Président de NèreS.

La santé, déterminant clé du vote des Français pour 2027

Parmi les thèmes qui compteront le plus dans le choix de leur vote à l’élection présidentielle de 2027, la santé occupe la seconde place (42 %) derrière le pouvoir d’achat (46 %), et loin devant l’immigration (32 %), les retraites (28 %), les impôts (25 %).

Si 56 % des personnes interrogées sont satisfaites par la place accordée par le Gouvernement à la prévention en santé, 66 % estiment qu’il n’a pas suffisamment agi pour améliorer l’accès aux soins.

Des propositions concrètes portées par NèreS

Dans un moment où le débat public oscille entre économies à marche forcée et promesses de transformation, les résultats du Bulletin de santé des Français 2025 tracent une autre voie : celle du bon sens sanitaire, fondée sur la réalité du terrain et les attentes concrètes des usagers.

Alors que le Gouvernement annonce vouloir résorber le trou de la Sécurité sociale qui devrait atteindre près de 22 milliards d’euros en 2025, les Français sont réticents aux mesures coercitives ou punitives, et plébiscitent des solutions à la fois efficaces, responsabilisantes, et économiquement crédibles.

C’est en s’appuyant sur les résultats de ce Bulletin de santé que NèreS porte plusieurs propositions partant du réel : celui du parcours patient.

  • Définir une stratégie nationale du premier recours

83% des Français pensent que le Gouvernement doit étendre les compétences des pharmaciens installés en désert médical afin qu’ils puissent prendre en charge davantage de maux du quotidien et simplifier le parcours patient. Par ailleurs, les Français reconnaissent au pharmacien une légitimité presque équivalente à celle du médecin en tant que professionnel de santé référent pour le traitement des maux du quotidien (46 %).

Ce repositionnement ne remplace pas la médecine, mais la complète et la décharge intelligemment. Il s’appuie sur les pharmaciens, présents partout sur le territoire jusque dans les déserts médicaux. Ces derniers sont déjà identifiés par les Français comme la porte d’entrée la plus rapide, accessible et fiable pour la prise en charge des maux du quotidien.

Cette stratégie nationale permettrait également d’identifier les nouveaux maux du quotidien qui pourraient être traités directement en pharmacie.

  • Une politique de délistage

NèreS propose également une politique de délistage sans déremboursement (élargissement du champ des médicaments accessibles en pharmacie sans ordonnance), fondée sur des principes clairs : partir des besoins des patients et du système de santé, garantir l’accessibilité économique en maintenant le remboursement pour les patients fragiles, assurer la sécurité des patients à travers des recommandations cliniques et des études de pharmacovigilance.

NèreS a ainsi identifié 97 molécules accessibles sans ordonnance chez nos voisins européens, mais pas encore en France : 64 molécules au Royaume-Uni, 40 au Portugal, 38 en Allemagne, 33 en Italie et 27 en Espagne. Une telle réforme génèrerait jusqu’à 377 millions d’euros d’économies annuelles pour l’Assurance maladie, tout en simplifiant le parcours des patients et en libérant du temps médical utile.

A propos de NèreS

NèreS (anciennement Afipa) est l’organisation professionnelle qui représente les laboratoires pharmaceutiques produisant et commercialisant des produits de santé et de prévention de premier recours disponibles en pharmacie sans ordonnance (médicaments de prescription médicale facultative, dispositifs médicaux grand public et compléments alimentaires).

*Enquête réalisée en ligne du 25 au 30 avril 2025, auprès d’un échantillon de 2027 personnes, représentatif des Français de plus de 18 ans.


Health: 9 out of 10 French people suffer from one or more everyday ailments

The fourth edition of the French Health Bulletin produced by Toluna for NèreS* shows that, after a long period of decline in the general state of health of the French population, the situation is stabilising at the start of 2025.

  • 16% of French people say they are in very good health (15% in 2024, 19% in 2023, 17% in 2022) – 20% of 18-34 year olds and 22% of those in higher socio-professional categories
  • 31% consider themselves to be in poor health

Due to:

  • Chronic illness(es) (44%)
  • Disability (motor, visual, hearing) (52%)
  • At least 6 everyday ailments (36%)
  • Deterioration in physical health (62%) and mental health (52%) in 2024
  • Low income (<£15,000/year) (42%)

Consequences:

  • 40% of French people have given up on seeking medical treatment
  • 36% find it very difficult to see a general practitioner.

Over the past 12 months…

87% of French people say they have suffered from one or more everyday ailments. These conditions, often considered minor, nevertheless have a real and cumulative impact on quality of life and the healthcare system.

  • Fatigue (36%)
  • Headaches (31%)
  • Muscle pain (28%)
  • Sleep disorders (27%)
  • Winter illnesses (44%) – colds, flu-like symptoms, coughs, sore throats

What strategies are used to deal with everyday ailments?

To treat their everyday ailments, French people mainly resort to self-medication and advice from a pharmacist rather than consulting a doctor.

  • 57% of French people with everyday ailments take over-the-counter medication. These are also the people who have given up on seeking treatment (64%) and feel excluded from the healthcare system (62%).
  • 50% of French people seek advice from a pharmacist
  • 48% use natural remedies or alternative medicine
  • 46% consult a doctor.

Health prevention: a huge gap

In this context, prevention is clearly part of the solution.

  • 92% of French people consider it important
  • 87% say they pay attention to their health

However, in reality, there is a gap between the importance French people attach to prevention and the implementation of preventive measures: healthy eating, regular exercise, quality sleep, vaccination and medical check-ups. Prevention is still struggling to become fully embedded in French people’s habits.

The main obstacles are cost (36%), lack of access to healthcare professionals (35%) and lack of time (23%).

As a result, our fellow citizens have mixed feelings about how the healthcare system works.

  • 51% believe that the system works well (7% even say it works very well)
  • 49% think it works poorly (or very poorly for 13%).
  • Nearly two-thirds of French people find it difficult to see a doctor within 24 hours (a situation that has significantly deteriorated in 2025 (+8 points) compared to 2024). 85% of those surveyed complain about long waiting times for medical appointments (82% wait more than three days).
  • 80% find it easy to find a solution within 24 hours at a pharmacy.

‘There is a real consensus among French people about the importance of prevention, but there is still a lot of work to be done to make the tools visible, simple and practical. Pharmacists, through their proximity and legitimacy, can embody this everyday prevention, which really makes a difference.’ Luc Besançon, General Delegate of NèreS.

Renunciation of care

This is the case for 34% of French people (at least once in the past year).

With no alternative, more and more French people (26%) are going to A&E to treat their everyday ailments (an increase of 2 points compared to 2024).

One in two French people feel excluded from the healthcare system. The most vulnerable are over-represented: young people (60%), those without a GP (63%), those who frequently use A&E for everyday ailments (74%) and those who have given up seeking treatment (75%).

More than half of French people (55%) feel they live in a medical desert (72% in rural areas, 53% in the Paris metropolitan area).

‘What this study reveals is a daily reality for our fellow citizens: too often, the healthcare journey is an obstacle course. We must restore fluidity, simplicity and, above all, common sense to the organisation of primary care.’ Vincent Guiraud-Chaumeil, President of NèreS.

Health, a key factor in French voters’ choices for 2027

Among the issues that will matter most in voters’ choices in the 2027 presidential election, health ranks second (42%) behind purchasing power (46%), and far ahead of immigration (32%), pensions (28%) and taxes (25%).

While 56% of those surveyed are satisfied with the government’s focus on preventive healthcare, 66% believe that it has not done enough to improve access to healthcare.

Concrete proposals put forward by NèreS

At a time when public debate is oscillating between forced austerity measures and promises of transformation, the results of the 2025 French Health Report chart a different course: that of common sense in healthcare, based on the reality on the ground and the concrete expectations of users.

While the government has announced its intention to reduce the social security deficit, which is expected to reach nearly €22 billion in 2025, the French are reluctant to accept coercive or punitive measures and are calling for solutions that are effective, empowering and economically credible.

Based on the results of this Health Report, NèreS is putting forward several proposals rooted in reality: that of the patient’s journey.

  • Define a national strategy for primary care

83% of French people believe that the government should extend the powers of pharmacists working in areas with a shortage of doctors so that they can treat more everyday ailments and simplify the patient journey. Furthermore, French people recognise pharmacists as being almost as legitimate as doctors as healthcare professionals for the treatment of everyday ailments (46%).

This repositioning does not replace medicine, but complements and intelligently relieves it. It relies on pharmacists, who are present throughout the country, even in medical deserts. The French already identify pharmacists as the fastest, most accessible and most reliable point of entry for the treatment of everyday ailments.

This national strategy would also make it possible to identify new everyday ailments that could be treated directly in pharmacies.

  • A delisting policy

NèreS also proposes a delisting policy without reimbursement (broadening the range of medicines available in pharmacies without a prescription), based on clear principles: starting from the needs of patients and the healthcare system, guaranteeing affordability by maintaining reimbursement for vulnerable patients, and ensuring patient safety through clinical recommendations and pharmacovigilance studies.

NèreS has identified 97 molecules that are available without prescription in neighbouring European countries but not yet in France: 64 molecules in the United Kingdom, 40 in Portugal, 38 in Germany, 33 in Italy and 27 in Spain. Such a reform would generate up to €377 million in annual savings for the French national health insurance system, while simplifying the patient experience and freeing up valuable medical time.

About NèreS

NèreS (formerly Afipa) is the professional organisation representing pharmaceutical companies that manufacture and market primary healthcare products available in pharmacies without a prescription (medicines available on optional prescription, medical devices for general use and food supplements).

*Survey conducted online from 25 to 30 April 2025, among a sample of 2,027 people representative of the French population aged 18 and over.

Actif logo

Ce contenu est reservé aux abonnés

Logo Actif's connect

Toute l’actu nutraceutique en un clic :