Obésité, problème de santé publique majeur
L’obésité touche près de 650 millions d’adultes dans le monde. Selon l’OMS, depuis 1975, le nombre de cas d’obésité a presque triplé à l’échelle planétaire.
La pathologie est associée à de nombreuses comorbidités (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires, arthrose, cancers et troubles cognitifs) et à une mortalité élevée. Ses causes sont complexes et impliquent l’interaction de plusieurs facteurs. Une alimentation non équilibrée est néanmoins reconnue comme le facteur contributif majeur de la maladie.
Le nombre d’enfants en surpoids ou obèses a été multiplié par plus de quatre depuis 1975 dans le monde.
17% des adultes français sont en situation d’obésité selon l’OMS. Ce taux monte à près de 10,4% chez les enfants âgés des 5-9 ans et 7% chez les adolescents. C’est un enfant sur cinq qui en France est en surpoids ou obèse.
La journée mondiale contre l’obésité approchant (4 mars), c’est l’occasion de se pencher sur les dernières avancées scientifiques, mais aussi sur le rôle des réseaux sociaux et sur de nouvelles initiatives engagées dans cette lutte contre « les kilos en trop ». Et pas uniquement pour des raisons purement esthétiques mais pour la préservation de la santé.
Obésité et réseaux sociaux : décryptage des méthodes de perte de poids
Il n’est pas toujours simple de savoir quoi mettre dans son assiette en naviguant à travers les conseils des réseaux sociaux pour perdre du poids. Entre les régimes douteux (voire dangereux) et les astuces parfois contradictoires, trouver la bonne approche peut s’avérer complexe pour un consommateur lambda.
ZAVA, un expert en téléconsultation médicale, spécialisé dans la perte de poids, a relevé les méthodes de perte de poids les plus prisées sur TikTok et Instagram. Le nombre de publications sur un an a été arrêté au 6 février 2024.
1. Le jeûne intermittent : la maîtrise de la faim | 134 767 publications
Le jeûne intermittent est devenu un phénomène incontournable sur les réseaux sociaux, où les hashtags #jeuneintermittent et #jeûneintermittent ont cumulé un total impressionnant de 134 767 publications et 333,6 millions de vues. Sur TikTok, 22 015 vidéos mettent en vedette cette méthode, ce chiffre étant presque équivalent au nombre de publications pour le hashtag #agriculteurs qui rassemble 22 300 vidéos. Sur Instagram, le jeûne intermittent atteint 112 752 publications.
Il existe plusieurs méthodes de jeûne :
- Le « time-restricted fasting », méthode la plus populaire, qui implique de jeûner pendant une période allant de quatorze à dix-huit heures par jour en réduisant la fenêtre de prise alimentaire à six à dix heures.
- Le « eat-stop-eat », qui a pour principe d’alterner des journées où l’on mange normalement et des journées sans manger, à raison de deux jours de jeûne non consécutifs dans la semaine.
- La méthode « 5:2 », qui alterne entre des jours de consommation alimentaire normale et deux jours (qui peuvent être consécutifs) de restriction calorique, réduisant l’apport calorique de 70 à 75 %.
La restriction sévère peut entraîner des effets secondaires comme la faim, des changements d’humeur et un risque d’hypoglycémie. À long terme, cela peut augmenter les risques de troubles alimentaires et de reprise de poids associée à des comportements de type « yo-yo ».
2. Le régime chrononutrition : manger au rythme de l’horloge biologique | 113 290 publications
La chrononutrition connaît également un essor fulgurant, arrivant à la seconde place des méthodes minceur les plus tendances sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, le hashtag #chrononutrition recense pas moins de 1 176 vidéos, et 11 millions de vues, tandis qu’Instagram compte 112 114 publications dédiées à cette méthode, autant que #haileybieberstyle, à titre de comparaison.
Ce régime est basé sur la synchronisation de l’alimentation avec les rythmes biologiques naturels. Une étude récente de la Vanderbilt University montrent que ces simples changements sur nos habitudes alimentaires pourraient avoir des effets positifs sur la balance. Les chercheurs ont travaillé avec deux groupes de volontaires âgés de 50 ans et plus. Pendant 56 heures, les participants des deux groupes ont déjeuné à 12h30 et dîné à 17h45. Cependant, le groupe 1 avait un petit-déjeuner à 8 heures, tandis que le groupe 2 avait une collation à 22 heures. Le petit-déjeuner et la collation étaient constitués des mêmes aliments, totalisant environ 700 kcal. Les résultats ? Les volontaires du groupe 2 ont pris du poids, contrairement à ceux du groupe 1. Les chercheurs américains émettent l’hypothèse que la collation nocturne perturbe potentiellement le métabolisme des graisses pendant la nuit…
3. Le régime cétogène : la révolution grasse | 89 564 publications
Le régime cétogène, ou « keto » pour les adeptes, est la troisième méthode de perte de poids la plus en vogue sur les réseaux sociaux. Le hashtag #regimecetogene recueille 5,6 millions de vues sur TikTok. Avec 1 462 vidéos sur TikTok et 88 102 publications sur Instagram, il se trouve juste au-dessus de #racletteparty qui a 87 419 posts sur Instagram.
Le keto privilégie une alimentation riche en graisses saines et pauvre en glucides. Selon une étude, ce régime peut entraîner une perte de poids d’environ 2 kg de plus que les régimes faibles en gras après un an, mais beaucoup d’études n’ont montré aucune différence significative. La perte de poids est généralement maximale vers les 5 mois, mais elle n’est souvent pas durable. L’étude révèle également que la variation de poids sous n’importe quel régime peut aller de la perte de 30 kg à un gain de 10 kg.
4. L’alimentation intuitive : comprendre sa psyché | 81 230 publications
Cumulant près de 24,6 millions de vues sur TikTok, l’alimentation intuitive arrive à la quatrième place du classement avec 81 230 publications sur les réseaux sociaux, soit 3 809 vidéos sur TikTok et 77 421 sur Instagram. Malgré ses 4,1 millions de vues, le hashtag #alimentationintuitive a toutefois moins de vidéos TikTok que le hashtag #gabrielattal, qui en compte 6 251.
5. Le déficit calorique : l’équation de la perte de poids | 45 684 publications
Le déficit calorique occupe la cinquième place, avec 45 684 publications sur les réseaux sociaux, dont 11 092 vidéos sur TikTok et 34 592 sur Instagram, ce qui est 43 106 publications Instagram de plus que pour la #frangerideau, qui a connu un boom en 2023. Le #deficitcalorique est très populaire – en effet, il récolte 436,7 millions de vues. Cette approche met l’accent sur le fait de consommer moins de calories que celles brûlées, créant ainsi un déficit énergétique qui favorise la perte de poids.
Le principe du déficit calorique est le suivant, si vous consommez moins de calories que vous n’en brûlez, vous perdrez du poids. Cependant, elle nécessite de calculer chaque calorie consommée, ce qui implique de connaître son métabolisme de base et sa dépense énergétique quotidienne. De plus, beaucoup réduisent simplement leur apport calorique sans tenir compte de l’équilibre nutritionnel, ce qui peut être dangereux pour la santé si l’alimentation n’est pas bien gérée.
Obésité : les omégas 3 pour prévenir les risques associés à la maladie
L’obésité est souvent associée à une inflammation systémique et cérébrale ainsi qu’à des troubles de l’anxiété ou cognitifs, comme par exemple des déficits de mémoire.
Dans une nouvelle étude, des chercheuses et des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et d’Université Côte d’Azur, au sein de l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, ont essayé de comprendre plus précisément la manière dont l’alimentation pouvait entraîner l’obésité, ainsi que les comorbidités qui lui sont associées. Ils se sont intéressés plus spécifiquement aux acides gras oméga 6 (ω6) et oméga 3 (ω3), explorant les effets sur la santé de divers régimes alimentaires avec des ratios d’acides gras variables.
Leurs résultats indiquent qu’un régime enrichi en ω6 (dans ce cas précis, en huile de tournesol) est fortement associé à des altérations du métabolisme, de l’inflammation et des fonctions cognitives, tandis qu’un régime enrichi en ω3 (ici, en huile de colza) présente certains effets préventifs.
Ces travaux (publiés dans Brain Behavior and Immunity) permettent d’envisager des interventions diététiques se fondant sur un faible rapport ω6/ω3 (en préférant donc plutôt l’huile de colza à l’huile de tournesol) pour lutter contre l’obésité et les troubles neurologiques qui lui sont associés.
Le rééquilibrage alimentaire des enfants soutenu par une mutuelle
Le Groupe Matmut, via la Mutuelle Ociane Matmut, propose désormais dans ses offres d’assurance santé une solution d’accompagnement personnalisée, en ligne, sans surcoût de cotisation.
Baptisée NutriKids, elle permet aux parents d’enfants en surpoids ou en obésité non complexe d’accompagner leurs enfants vers un rééquilibrage alimentaire et l’adoption de nouvelles habitudes de vie au sein de la famille.
Conçu par la société Méta-Coaching, partenaire de la Mutuelle Ociane Matmut depuis 2017, NutriKids a notamment bénéficié de l’expertise du Docteur Dominique-Adèle Cassuto, médecin pédiatre endocrinologue et nutritionniste, spécialiste du comportement alimentaire des enfants et des adolescents, et de celle du Docteur Gérard Apfeldorfer, psychothérapeute spécialiste des troubles du comportement alimentaire.
NutriKids rejoint les services de coaching santé en ligne interactifs déjà proposés par la Mutuelle Ociane Matmut à ses adhérents, en collaboration avec Méta-Coaching et conçus par des spécialistes des thérapies comportementales et cognitives (sur le rééquilibrage alimentaire, la recherche d’un meilleur équilibre de vie, la reprise d’une activité physique, la gestion du stress, le sommeil). Plus récemment, la Mutuelle Ociane Matmut a aussi inclus dans ses offres le programme ThéraVitalia, qui s’adresse à des personnes atteintes d’un Covid long.
- Concrètement, les parents d’un enfant en surpoids bénéficient d’un programme de coaching santé d’une durée de 3 à 6 mois, en trois phases :
- Une première phase d’évaluation permet d’obtenir une analyse précise de la situation de l’enfant et des habitudes familiales. Un entretien avec un psychologue formé aux thérapies cognitivo-comportementales permet d’approfondir ce bilan.
- En fonction des causes identifiées du surpoids de l’enfant, les parents sont ensuite guidés au cours d’un programme personnalisé pour mettre en place une éducation alimentaire bienveillante et améliorer les habitudes de vie de la famille.
- Enfin, l’épanouissement psychologique et physique de l’enfant est abordé au travers d’activités visant à développer la confiance en soi de l’enfant.
- Les parents bénéficient tout au long du programme de l’appui de coachs psychologues et diététiciens par messages, groupes de pratique en visio, ainsi que dans le cadre des trois entretiens prévus au programme.