News sur le CBD d'ici et d'ailleurs

• France : Ludovic Rachou président de la commission de normalisation AFNOR sur le chanvre

Ludovic Rachou est également président de l’Union des Industriels pour la Valorisation des Extraits de Chanvre (UIVEC)*

Premier chantier en cours : la normalisation des méthodes d’analyses des produits à base de cannabinoïdes, initiée par l’UIVEC. Elle s’appuie sur les essais interlaboratoires lancés à l’échelle européenne avec le BIPEA** et financés par l’UIVEC.

Le but de cette norme est de pouvoir se référer à une méthodologie fiable et réplicable dans le cadre de l’analyse des produits finis (alimentaires, cosmétiques) contenant des cannabinoïdes.

Également à l’étude, une norme vocabulaire pour *dégager un consensus sur le champ lexical propre au chanvre et aux cannabinoïdes qui fait souvent débat.

• L’UIVEC est le syndicat professionnel de la filière des cannabinoïdes (CBD…) et du cannabis médical en France. Il rassemble les acteurs agricoles, économiques et industriels de toute taille, présents sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière (producteurs, transformateurs, distributeurs, laboratoires, marques…).

** Le BIPEA est une association de laboratoires à but non lucratif qui  compte aujourd’hui plus de 2600 laboratoires membres répartis dans plus de 130 pays, et propose plus de 220 programmes d’essais d’aptitude réguliers.

• France : succès de l’expérimentation du cannabis médical

Pour l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l’expérimentation de cannabis à usage médical est un succès. Mais si l’agence et les industriels du secteur espèrent voir le cannabis thérapeutique généralisé en 2024, il convient toutefois de rester prudent. Car au-delà de la légalisation du cannabis médical, son accessibilité et l’avenir d’une potentielle filière française sont toujours en suspens.

• Italie : suspension du décret qui classait le CBD comme stupéfiant

Le tribunal administratif régional du Latium a suspendu le décret italien qui classait les préparations orales de CBD dans la catégorie des stupéfiants. Cette décision a été prise suite à un recours déposé le 3 octobre, une action initiée par Imprenditori Canapa Italia.

La décision de suspendre le décret sur le CBD est intervenue en raison de saisies indiscriminées effectuées dans de nombreux magasins, sur des produits tels que des fleurs de chanvre ou des produits cosmétiques, pourtant sans aucun lien avec ce qui était stipulé dans le décret.

Une audience collégiale est prévue le 24 octobre.

• Grande-Bretagne : limitation du CBD à 10 mg / jour

La Food Standards Agency (FSA) britannique a recommandé une limite journalière de 10 mg de CBD pour les adultes en bonne santé, selon l’Association for the Cannabinoid Industry (ACI). Engagée dans l’utilisation responsable et sûre des produits à base de CBD, l’organisation va faire examiner par son comité scientifique les preuves sur lesquelles la FSA a appuyé ses conclusions.

Repère : en France, les denrées alimentaires (dont les compléments alimentaires) ne doivent pas contenir un teneur en CBD supérieure à 20% et/ou conduisant à une dose journalière supérieure à 50 mg de CBD. La dose journalière en THC ne doit pas dépasser la dose de référence aigüe (ARfD) définie par l’AESA à 1 µg / kg.

• USA : limites d’apport recommandé

Dans une étude récente publiée dans la revue Regulatory Toxicology and Pharmacology, la One Hemp Alliance, qui regroupe des acteurs majeurs de l’industrie du CBD, a présenté une recommandation clé : des limites d’apport oral de 70 mg / jour pour les adultes et de 160 mg / jour pour les adultes en bonne santé (à l’exception des femmes qui essaient de concevoir, qui sont enceintes ou allaitent) sont sans danger.

Cette recherche vise à répondre aux préoccupations de la FDA concernant la sécurité du CBD pour le foie et la santé reproductive.

One Hemp invite désormais d’autres acteurs de l’industrie à se joindre à la coalition pour promouvoir des normes réglementaires plus strictes et garantir des produits CBD sûrs et de qualité.