Nutrivigilance : 711 déclarations en 2022

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08.04.2024

Dans son rapport d’activité Nutrivigilance portant sur l’année 2022, l’Anses rapporte que le nombre de déclarations s’élève à 711, dont 64 % sont des cas analysables et 7 % des cas jugés sévères. Pour rappel, depuis la mise en place de la Nutrivigilance en 2009 et le 31 décembre 2022, 7946 signalements d’effets indésirables ont été reçus.

De ces signalements ont découlé un certain nombre d’avis publiés en 2022.

  • Les dix plantes les plus impliquées dans les déclarations.

L’avis portant sur les plantes et huiles essentielles les plus impliquées dans les déclarations de Nutrivigilance faisait suite à une saisine de la DGCCRF. Ces plantes présentant une imputabilité au moins possible sont : Curcuma spp ; Melissa officinalis ; Passiflora incarnata ; Camelia sinensis ; Vitis vinifera ; Paullinia cupana ; Panax ginseng ; Cynara scolymus ; Piper nigrum.

  • Curcuma ou curcumine dans les compléments alimentaires

L’Anses revient sur les principales conclusions de son avis qui mentionnant des études suggérant que des doses élevées de curcuma ou de curcumine sont hépatotoxiques chez l’animal. Des signes d’hépatotoxicité ont également été relevés chez l’homme via les systèmes de Nutrivigilance italien et français. Plus de 40 cas d’hépatites ont été remontés suite à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma ou de la curcumine, parmi lesquels neuf cas ont été jugés avec une imputabilité vraisemblable ou très vraisemblable. L’absence d’antécédents de pathologies hépatiques chez les consommateurs de curcuma dans les cas déclarés n’appelle pas pour l’instant de mise en garde particulière à l’attention des personnes ayant des antécédents l’atteintes hépatiques.

  • Cas d’anaphylaxie

Un avis a été publié portant sur un cas d’anaphylaxie suite à la consommation d’un complément alimentaire composé notamment de plusieurs plantes : échinacée pourpre (Echinacea purpurea), chirette verte (Andrographis paniculata), astragale (Astragalus propinquus = A. membranaceus), bouillon blanc (Verbascum thapsus L.), thym commun (Thymus vulgaris), saule blanc (Salix alba), grande camomille (Tanacetum parthenium L.), sureau noir (Sambucus nigra), d’huile essentielle d’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata).

L’anaphylaxie peut être due à plusieurs ingrédients du complément alimentaire agissant par une combinaison de mécanismes dépendants, notamment l’Echinacea purpurea et l’Andrographis paniculata qui sont susceptibles d’avoir augmenté la réaction allergique. Une réaction allergique à Echinacea purpurea est possible dès la première exposition orale en cas de sensibilisation par exposition respiratoire aux pollens d’astéracée. L’Anses recommande donc d’informer les personnes atopiques sur le risque de réaction allergique sévère lié à la consommation de ces deux plantes.

  • Deux expertises en cours

Deux expertises en lien avec la Nutrivigilance engagées en 2022 sont en cours.

  • La première expertise porte sur l’évaluation des risques associés à la consommation de compléments alimentaires contenant les champignons shiitaké (Lentinula edodes), maïtaké (Grifola frondosa) et reishi (Ganoderma lucidum).
  • La seconde évalue les risques associés à la consommation alimentaire de réglisse.

Rapport d’activité sur la Nutrivigilance : ANSES-RA2022-Nutrivigilance.pdf

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