Les probiotiques améliorent la fonction cognitive

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06.04.2023

Selon une revue parue dans Neurological Sciences et incluant neuf études, la fonction cognitive des  sujets âgés atteints de la maladie d’Alzheimer, de troubles cognitifs légers à modérés ou en bonne santé est améliorée de façon significative par une supplémentation de 12 à 24 semaines de probiotiques, comparé à un groupe contrôle.  

Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, des effets favorables sont notés sur le score du Mini-Mental State Examination, les taux de malondialdéhyde et de hs-CRP, l’insuline et les triglycérides avec le Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus casei, Lactobacillus fermentum, Bifidobacterium bifidum, L. acidophilus, B. bifidum et le B. longum.  

Dans le cas des troubles légers, les mémoires immédiate, différée, visuo-spatiale, l’attention, le processus d’apprentissage et la fluidité verbale ont été améliorées avec le Bifidobacterium breve A1, le Limosilactobacillus fermentum et le Lactobacillus plantarum C29.  

Chez les sujets en bonne santé, la supplémentation conduisait à une réduction de la présence de bactéries proinflammatoires (Eubacterium, Allisonella et Prevotellaceae), une meilleure flexibilité mentale et une amélioration du score de stress, de dépression et d’anxiété avec le Bifidobacterium bifidum BGN4 and Bifidobacterium longum BORI, le Lactobacillus helveticus IDCC3801, le Bifidobacterium longum subsp. longum BB536, B. longum subsp. infantis M-63, Bifidobacterium breve M-16 V, et B. breve B-3. 

Les auteurs expliquent que le microbiome joue un rôle important dans la transmission synaptique car les bactéries produisent des neurotransmetteurs et des neuromodulateurs comme l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), la norépinéphrine, la sérotonine, la dopamine, l’acétylcholine, le tryptophane et le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF). Ce dernier est, notamment, un facteur important dans la formation synaptique, la plasticité, la réponse neuro-immune et la survie neuronale.  

La supplémentation en probiotiques pourrait donc servir d’adjuvant thérapeutique dans certaines affections en rapport avec le système nerveux central en modifiant le microbiote intestinal, en provoquant des changements de production de neurotransmetteurs, en réduisant la neuro-inflammation et en rétablissant l’intégrité de la barrière intestinale.  

Handajani YS et al, Neurological Sci 2023 ; 44 : 1163. https://doi.org/10.1007/s10072-022-06540-8  

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