Bilan et évolution du marché des compléments alimentaires en 2021

Partage : Icone facebook Icone Linkedin Icone twitter

03.03.2022

Un paysage (définitivement ?) remanié

Au cours de 2021, les compléments alimentaires ont bénéficié d’un engouement de la part des consommateurs – près de quatre Français sur dix en ont consommé pour la première fois en 2020. Reste aux marques à transformer l’essai : la consommation des compléments alimentaires est en effet plutôt ponctuelle pour la plupart d’entre eux (anciens ou nouveaux consommateurs). Les clés de cette pérennisation sont à chercher du côté de la naturalité des formules, mais aussi du renfort du poids des marques.

Les ventes des promesses liées à la crise sanitaire – défenses immunitaires, vitalité, humeur/stress/sommeil, équilibre – ont progressé en 2020, générant plus de 80 M € de chiffre d’affaires supplémentaire en pharmacie. Les compléments dans la vitalité et l’immunité (chiffre d’affaires cumulé de 266 M €) ont vu leurs ventes augmenter de 25 %. En valeur absolue, c’est la sous-promesse du tonus général qui a le plus contribué à la croissance du marché, générant un CA supplémentaire de 33 M € correspondant à une croissance de 20 %. Même constat pour les compléments immunité : leurs ventes ont augmenté de 44 % apportant 18 M € au marché.

8 % du marché est en bio

Les compléments alimentaires bio représentent 8 % des ventes – soit un peu moins de 100 M € sur l’ensemble des circuits de distribution (données IQVIA). La croissance de ce marché est cinq fois plus élevée que celle des produits conventionnels (respectivement + 22 % et + 4 %). Cela confirme ainsi le fort intérêt des consommateurs pour ces produits. A titre de comparaison, le marché bio représente 6 % des produits alimentaires (LSA).

Six univers ont des progressions en bio supérieures à 8 % : la vitalité-immunité (+ 11 %), la digestion (+ 10%), la circulation (+ 14 %), les voies respiratoires (+ 14 %) et la mémoire-concentration (+ 10 %). Coïncidence ou pas : ces segments sont quasiment tous ceux vers lesquels les regards (comprendre les intérêts) des consommateurs se tournent.

Les consommateurs ont changé

Les consommateurs justement : la crise a influencé à la baisse les besoins des Français en matière de compléments alimentaires. Interrogés par Harris Interactive (conférence du mardi 14 septembre) sur les occasions de consommation des compléments alimentaires, les consommateurs ont modifié leurs raisons d’achat et de consommation. Recul de 10 % et plus pour la vitalité / énergie, le comblement des déficiences alimentaires, l’amélioration de la digestion et du transit, de la circulation sanguine. Recul de moins de 10 % pour la détox, la beauté de la peau et des ongles. En revanche, consommer des compléments alimentaires pour renforcer son système immunitaire et améliorer son sommeil et se relaxer gagnent un « petit » point. Quant au besoin de réguler le stress et l’humeur, il reste stable.

Il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain : les consommateurs (nouveaux ou anciens) maintiennent en effet leur intérêt pour les compléments alimentaires. Depuis la crise de la Covid-19, la consommation des compléments alimentaires a augmenté de 30 % (32 % chez les consommateurs récents et de 24 % chez les personnes qui consomment depuis plus de dix ans) (NDLR : seuls 7 % des personnes interrogées par Harris ont revu leur consommation à la baisse).

Les critères de choix des compléments alimentaires ont évolué avec la crise sanitaire. Avant cette dernière, les éléments liés au Made in France – ou plus simplement à une origine française des ingrédients, le prix, la composition naturelle faisaient de plus en plus écho auprès chez les utilisateurs de compléments alimentaires.

Le caractère naturel des produits était quasi une condition sine qua non pour plus d’un Français sur dix. Sensiblement même proportion pour l’absence d’additifs.

Ces demandes et / ou attentes des consommateurs ont évolué suite à la crise sanitaire. Ou du moins les consommateurs y accordent plus d’importance. C’est notamment le cas du caractère naturel des compléments (plus d’un quart des Français déclarent y accorder plus d’importance), de l’absence d’additifs (même proportion).

L’origine française des ingrédients ainsi que la production hexagonale sortent renforcés (respectivement 27 et 29 % des Français y accordent plus d’importance).

Actif logo

Ce contenu est reservé aux abonnés

Logo Actif's connect

Toute l’actu nutraceutique en un clic :