Nutrition sportive : et les femmes ?
Une équipe de chercheurs américains, canadiens, australiens et anglais a publié dernièrement dans Nutrients, une méta analyse de pas moins de 1 826 études. Au total, c’est presque 35 000 participants.
L’idée : réaliser un audit standardisé de la littérature relative à la nutrition sportive, et ce depuis 1975, en y cherchant particulièrement la contribution des données relatives aux athlètes féminines.
Seuls 23 % des participants étaient des femmes, bien que 34 % des études étaient mixtes. Parmi les différents compléments testés, 0 à 8 % des études portaient exclusivement sur les femmes, tandis qu’un nombre plus faible (0 à 2 %) était spécifiquement conçu pour comparer les réponses en fonction du sexe.
La publication annuelle d’études spécifiques aux femmes était huit fois moins importante que celle des études portant exclusivement sur des cohortes d’hommes. Il est intéressant de noter que 15 % des participantes étaient classées comme des athlètes de niveau international/mondial, contre 7 % des hommes.
La plupart des études portaient sur les résultats en matière de performance, mais les femmes y étaient moins représentées (16 % des participants), tandis que les études axées sur la santé comptaient une plus grande proportion de participantes (35 %). Seulement 14 % des études incluant des femmes ont tenté de définir l’état menstruel, et seulement trois études (environ 0,5 %) ont mis en œuvre des méthodologies pour évaluer efficacement l’état menstruel.
Aussi, de nouvelles recherches devraient cibler l’efficacité des suppléments, particulièrement ceux visant la performance chez des athlètes féminines. Ainsi, de futures recommandations en matière de nutrition sportive devraient pouvoir spécifiquement tenir compte de ces résultats. Pour cette analyse, seules les études montrant l’effet positif chez les sportifs de la β-alanine, et/ou de la caféine, et/ou de la créatine, et/ou du glycérol, et/ou du jus de betterave et/ou du bicarbonate de sodium, ont été sélectionnées