🔒 La DGCCRF : nouvelle politique des allégations de santé « en attente »
La Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes (DGCCRF) a Ă©laborĂ© un outil spĂ©cifique qu’elle a publiĂ© sur son site internet. AccompagnĂ© d’un mode d’emploi, il est principalement destinĂ© aux opĂ©rateurs du secteur alimentaire. Le mode d’emploi reprend le contexte, la prĂ©sentation du contenu de la base et les conditions d’utilisation des allĂ©gations en attente. La DGCCRF rappelle ainsi que les industriels doivent justifier via des Ă©tudes pertinentes le lien entre la plante (dose journalière, partie de plante, type d’extrait, …) et l’effet santĂ© allĂ©guĂ©. Le niveau de preuve scientifique attendu sera prĂ©sentĂ© dans des lignes directrices dont la date de publication n’est pas connue.
Cet outil se prĂ©sente sous la forme d’un fichier Excel. Il fournit d’une part une liste de toutes les allĂ©gations de santĂ© utilisables, y compris les allĂ©gations « on hold », et propose, d’autre part, une traduction française de ces mĂŞmes allĂ©gations. Parmi ces dernières, l’outil identifie les allĂ©gations thĂ©rapeutiques dont l’utilisation est interdite (une denrĂ©e alimentaire ne peut pas prĂ©tendre prĂ©venir, guĂ©rir ou traiter une maladie humaine).
Quels points clĂ©s ? Â
Il n’est plus nĂ©cessaire de respecter les conditions d’utilisation Ă©noncĂ©es dans la base de donnĂ©es de l’EFSA ; les opĂ©rateurs doivent dĂ©sormais fournir des Ă©tudes pertinentes.
Les conditions d’utilisation des allĂ©gations telles qu’elles figurent dans la base de donnĂ©es de l’EFSA n’ont pas Ă©tĂ© incluses dans la liste traduite. Outre le fait qu’elles n’ont pas toutes Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es, ces conditions d’utilisation sont en effet vagues et parfois inutilisables. Les opĂ©rateurs qui utilisent des allĂ©gations en attente doivent ĂŞtre capables de les justifier. Ă€ ce titre, ils doivent ĂŞtre en mesure de fournir des Ă©tudes pertinentes qui soutiennent ces allĂ©gations et qui dĂ©montrent le lien entre l’ingrĂ©dient et l’allĂ©gation.
L’exigence de telles preuves a Ă©tĂ© confirmĂ©e par la Cour europĂ©enne de justice dans son arrĂŞt dans l’affaire C-363/192. De fait, ces dossiers peuvent donc servir de base Ă tous les États membres.
La DGCCRF liste les fonctions acceptĂ©es et Ă©ligibles pour chaque demande. En d’autres termes, ces fonctions peuvent ĂŞtre utilisĂ©es comme des effets bĂ©nĂ©fiques gĂ©nĂ©raux et non spĂ©cifiques.
Des codes couleurs pour distinguer les diffĂ©rents types d’allĂ©gations.
Les allégations énumérées dans les onglets 2, 3 et 4 peuvent apparaître dans une couleur spécifique. Les significations des différentes couleurs sont présentées ci-dessous :
- Allégation en rouge : Allégation thérapeutique qui ne peut pas être utilisée telle quelle.
- AllĂ©gation en orange : AllĂ©gation nutritionnelle qui ne peut ĂŞtre utilisĂ©e que si l’Ă©tiquette de la denrĂ©e alimentaire sur laquelle elle figure remplit les conditions relatives Ă ce type d’allĂ©gation (voir l’annexe du règlement (CE) n° 1924/2006).
- AllĂ©gation en bleu : Ce type d’allĂ©gation est trop gĂ©nĂ©ral pour ĂŞtre utilisĂ© tel quel. Il doit ĂŞtre accompagnĂ© d’une allĂ©gation plus spĂ©cifique (voir article 10.3 du règlement (CE) n° 1924/2006).
- AllĂ©gation en vert : AllĂ©gation dont les effets bĂ©nĂ©fiques dĂ©crits ne peuvent ĂŞtre compris par le consommateur moyen tels qu’ils sont exprimĂ©s. Il convient de la reformuler (voir article 5.2 du règlement (CE) n° 1924/2006).
- AllĂ©gation en violet : AllĂ©gation de beautĂ© qui n’entre pas dans le champ d’application du règlement (CE) n° 1924/2006 car elle n’est pas liĂ©e Ă une fonction corporelle. Ce type d’allĂ©gation doit respecter les conditions gĂ©nĂ©rales du règlement (UE) n° 1169/2011 et doit ĂŞtre justifiĂ©.